Dans notre dernière news, nous vous faisions part de l’arrivée imminente de Krishna, le directeur de l’orphelinat, et de Roshan, l’ainé des "enfants".
C’est avec tristesse que nous avons assisté par messagerie interposée au refus, à trois reprises, de l’administration népalaise à laisser Krishna et Roshan quitter leur pays.
Après avoir justifié le premier refus par le fait que Roshan était orphelin et que pour le protéger, on lui interdisait de quitter le territoire (il y aurait eu un problème quelques jours auparavant dans un orphelinat qui pratique l’adoption, mais est-ce vrai ? Nous nous sommes posé la question, d’autant plus qu’à nos yeux, Roshan étant majeur, cela ne tient pas du tout), les services de l’immigration ont demandé à Krishna de fournir des documents complémentaires.
Le lendemain, ils ont refusé cette fois-ci de laisser partir, certes Roshan, mais aussi Krishna, car son "dossier" était lié à celui de Roshan. On a donc demandé à Krishna de se rendre au département de l’immigration pour clarifier sa situation (comme il est directeur de l’orphelinat, il devait être soupçonné de faire du trafic d’enfants... sauf qu’il n’y a jamais eu d’adoption dans l’orphelinat de Krishna). Celui-ci aurait obtenu un accord de principe, à l’oral, pour quitter le territoire.
Le lendemain, il s’est à nouveau vu refuser son départ, cette fois-ci sans aucune justification, et ne tenant pas compte de l’accord donné par le département de l’immigration.
Krishna m’expliquait qu’ils n’étaient pas les seuls dans cette situation et que de nombreux jeunes se voyaient refuser leur sortie du territoire, sans aucune raison. Le gouvernement communiste aurait changé de politique et ne laisserait plus sortir aucun jeune (de peur qu’ils ne reviennent pas ? pour garder la main d’oeuvre au Népal ?).
Bref, nous sommes très déçus évidemment car cela fait des mois que nous préparons leur arrivée, mais nous sommes surtout inquiets de l’évolution de la situation politique qui entrave de plus en plus les libertés individuelles... Cela pose question et nous laisse dubitatifs...
Nous vous tiendrons évidemment au courant de l’évolution, si il y en a, de cette situation, mais nous sommes assez pessimistes quant à un éventuel report de ce voyage.