Sandrine, l’actuelle présidente de l’association, s’est rendue au Népal cet été pour un séjour d’un mois à l’orphelinat. Cela a été l’occasion pour elle de retrouver les enfants qui ont bien grandi (enfin surtout les filles) et de faire un point sur les comptes financiers avec Krishna.

Les enfants se portent à merveille, et même si les garçons n’ont pas beaucoup grandi, ils se fortifient et deviennent de vrais adolescents. Leurs résultats scolaires sont tout à fait remarquables, certains ont même sauté une classe lors de la dernière rentrée. Plusieurs d’entre eux ont renoué des liens avec leur famille (frères, soeurs, oncles et tantes), ce qui leur permet à présent une fois par an de passer quelques jours en famille à l’occasion des fêtes de Dashain (l’équivalent de notre Noël).

Côté financier par contre, le constat est inquiétant : mi-juillet, il y avait deux mois de loyer de retard et plusieurs ardoises chez l’épicier, le primeur, le boucher. Grâce à l’argent de l’association, Sandrine a pu effacer les dettes et faire vivre l’orphelinat pendant un mois. En tout, elle a dépensé un peu plus de 2000 euros, répartis entre le loyer, la nourriture, les fournitures scolaires et les factures d’énergie (électricité, gaz).

Les responsables de l’orphelinat font face depuis 2 ans à une augmentation sans précédent du prix des denrées alimentaires (par exemple, il y a 2 ans un sac de riz valait environ 1000 roupies, aujourd’hui il coûte 1500 roupies). Cette flambée des prix, liée à l’inflation et à l’augmentation des prix de production, met l’orphelinat dans une position de plus en plus délicate : le salaire de Krishna ne suffit plus à couvrir les besoins du quotidien. Chaque mois les dettes s’accumulent et les virements trimestriels de l’association PAON sont des petits bols d’air certes mais ne suffisent plus. L’objectif initial de l’association était de payer le loyer de l’orphelinat, objectif que nous avons atteint au cours de la première année grâce aux dons et aux parrainages de quelques amis. Il serait à présent nécessaire de revoir cet objectif et d’étendre nos actions afin d’aider Krishna à faire face aux dépenses du quotidien.

Quoi qu’il en soit, ce séjour n’a fait que conforter l’association dans son envie de soutenir cet orphelinat, car malgré les difficultés financières, la chance qu’offre Krishna et Laxmi à ces enfants est incommensurable : héberger, soigner, nourrir, scolariser ces orphelins dans un cadre familial est le projet d’une vie, projet que l’association encourage pleinement dans un souci de solidarité internationale.